Après Angry Birds et Farmville, c'est le
jeu-auquel-tout-le-monde-joue depuis des mois.
Candy Crush Saga,
communément appelé Candy Crush, est devenu le jeu le plus joué au monde
avec 130 millions d'adeptes sur l'ensemble du globe, rapporte 20minutes.fr,
lundi 2 septembre. Il y a sur Instagram plus de 436 000 photos avec le
mot-clé #candycrush, et le jeu apparaît même dans un clip du Sud-Coréen Psy, comme le rappelle le site américain Buzzfeed (en anglais).
Mais
ces informations vous sont peut-être inutiles. Vous connaissez sûrement
déjà le jeu. Pire : vous êtes fâchés avec les tablettes de chocolat,
vous rêvez de bonbons en ligne, vous lancez régulièrement des
"Delicious" et des "Sweet" avec une grosse voix à la Barry White ? Alors
vous êtes déjà accro...
Le principe de Candy Crush est simple et familier : aligner des
éléments pour les faire disparaître afin de laisser de la place pour que
d'autres pièces tombent d'une cascade invisible. Il rappelle les
classiques Tetris ou encore Colums.
Et comme sur ces titres, moins de 30 secondes sont nécessaires pour
aligner sa première ligne et la voir se volatiliser. Sur Facebook, il
suffit de deux clics. Sur tablette ou smartphone, c'est juste un
glissement de doigt. "C'est cette simplicité qui le rend si addictif", raconte sur Slate une journaliste accro.
S'il
rappelle Tetris, Candy Crush est bien plus séduisant que son ancêtre
avec son graphisme enfantin et coloré. Exit les briques, vous
manipulez des bonbons en gélatine. Rouges, bleus, mauves, orange ou
verts, ils brillent et sont appétissants. La fenêtre de jeu est même
surmontée d'un auvent de camion de glacier. Bref, vous avez l'impression
d'être dans un monde merveilleux ou un parc d'attractions. Le succès du
jeu doit beaucoup à ce design familial qui convient aux femmes, aux
hommes, aux enfants, aux seniors. Et le rend immédiatement
reconnaissable.
Sur votre ordinateur avec Facebook,
dans le salon avec une tablette, ou dans les transports sur votre
smartphone, Candy Crush n'est jamais bien loin. Du coup, la tentation
est constante. Les parties sont courtes, on peut facilement jouer entre
deux stations de bus ou dans la salle d'attente du médecin. Sans compter
que le jeu "est construit de telle sorte qu'il sollicite le côté
'mécanique' du cerveau : on peut y jouer comme on griffonnerait sur un
bloc-notes en étant au téléphone", explique sur Le Plus Janos Boudet, manager en R&D chez Nintendo European Research and Development (NERD).
Avec
plus de 400 niveaux, Candy Crush propose des heures et des heures de
jeu. Les premiers sont faisables rapidement et on a tout de suite
l'impression d'avancer. "Je pense qu'en deux jours, on peut arriver au niveau 70", a expliqué Adrien Serres, fondateur de Wazapp, agence conseil en communication et développement en technologies mobiles.
Le
niveau augmente de façon progressive et les difficultés, comme les
comptes à rebours et les nombres limités de mouvements, sont des défis
que l'on prend goût à relever. "Le jeu est mis à jour régulièrement,
ce qui le rend quasiment impossible à terminer. Son niveau de
difficulté est par ailleurs suffisamment complexe pour intéresser le
joueur, mais aussi suffisamment accessible pour ne pas le décourager", résume Le Figaro.